La nuit juste avant les forêts - Création 1997



La nuit juste 
avant les forêts

de Bernard-Marie Koltès

Edition : Les Editions de Minuit

Conception scénique et Interprétation : Christophe LAPARRA

Production : Théâtre de Paille, Conseil Régional de Picardie, Conseil Général de l’Oise




Résumé

L’histoire d’un être, ivre et fou de solitude,  de dégoût et de lassitude face à tous les « salauds » qui font la pluie et le beau temps, qui font « la mode, la bouffe, la politique » et le travail aussi.


Le texte

Sous la forme d’un monologue, se présente à nous le témoignage contemporain d’un homme étranger perdu dans le contexte social français de la fin du vingtième siècle. Cet homme cherche éperdument quelqu’un à qui parler et le texte démarre au moment où le héros accoste au coin d’une rue celui qu’il cherche depuis si longtemps. Ce texte, sans aucun point, écrit en 1977 par Bernard-Marie Koltès est celui d’un écrivain français témoignant de la situation de l’homme moderne à l’aube du vingt-et-unième siècle. Le constat est sans appel : la médiocrité !

Pour moi, le titre indique, à la lumière du contenu textuel, qu’il est impossible de dire certaines choses à l’encontre du monde et de ses déviances sans en mourir. Si on analyse le titre, à savoir : La nuit juste avant les forêts, et bien ces forêts sont celle du Nicaragua, dont il est question dans le texte, ou au moindre mouvement derrière les arbres, signe de révolte possible face au régime en place, les gens sont abattus. Donc ce « juste avant» indique bien que cette nuit, est celle ou le personnage va bouger de derrière les arbres, il va se dévoiler, or comme dit plus haut on ne peut sortir de derrière les arbres sans en mourir. Aussi ai-je décidé que le héros serait fauché par une rafale de mitraillette à la fin du spectacle. Mais en attendant, il aura tout de même délivré sa parole. De toute façon, il était peut-être déjà mort, il n’est donc pas impossible qu’il jaillisse de nouveau du coin d’une rue pour continuer cette parole. Puisque les victimes de toutes les barbaries n’ont jamais obtenu réparation, elles ne peuvent donc pas reposer en paix. Et notre héros, pour moi, est l’une d’entre elle. L’intérêt est de déplacer le visible, de le rendre invisible afin que le visible apparaisse dans sa réalité. La vérité ne se trouve que dans l’invisible. Au delà de l’immédiate perception, se cache le sens. Alors seulement la poésie peut advenir.
Christophe Laparra


L’auteur

Né le 9 avril en 1948, à Metz, il est élève-pensionnaire durant la guerre d’Algérie (“L’Algérie semblait ne pas exister et pourtant les cafés arabes explosaient et on jetait les Arabes dans les fleuves…”, entretien avec Michel Genson, 1988). En 1968, il voyage aux États-Unis et au Canada, s’installe à Strasbourg en 1969, où il assiste à une représentation de Médée de Sénèque mise en scène par Jorge Lavelli avec Maria Casarès. Entre 1970 et 1973, il écrit et monte ses premières pièces: Les Amertumes (d’après Enfance de Gorki), La Marche (d’après Le Cantique des cantiques), Procès Ivre (d’après Crime et châtiment de Dostoïevski), ainsi que L’Héritage et Récits morts.
Parallèlement, il fonde sa troupe de théâtre (le Théâtre du Quai) et devient étudiant régisseur à l’école du Théâtre national de Strasbourg que dirige Hubert Gignoux. En 1973-1974, après un voyage en URSS, il s’inscrit au parti communiste et suit les cours de l’école du PCF dont il se désengagera en 1978.
En 1976, il achève un roman (publié en 1984), La Fuite à cheval très loin dans la ville, influencé par le réalisme magique des romans latino-américains. En 1977, Bruno Boëglin crée Sallinger à Lyon, et Koltès met lui-même en scène La Nuit juste avant les forêts au festival off d’Avignon avec Yves Ferry. En 1978-79, il voyage en Amérique latine, puis au Nigeria et, l’année suivante, au Mali et en Côte d’Ivoire. En 1979, il rencontre Patrice Chéreau qui, à partir de 1983, créera au Théâtre Nanterre-Amandiers la plupart de ses textes. En 1981, la Comédie-Française lui commande une pièce qui deviendra Quai Ouest, et le théâtre Almeida de Londres celle qui deviendra Dans la solitude des champs de coton. La Nuit juste avant les forêts est mise en scène par Jean-Luc Boutté avec Richard Fontana au Petit-Odéon. En 1983, Chéreau inaugure sa première saison aux Amandiers par la création de Combat de nègre et de chiens (avec Michel Piccoli et Philippe Léotard). Quai Ouest suivra en 1986 (avec Maria Casarès, Jean-Marc Thibault, Jean-Paul Roussillon, Catherine Hiegel, Isaach de Bankolé...). En 1984, il écrit pour Chéreau, Nickel Stuff, scénario inspiré par John Travolta. En 1987, Chéreau crée Dans la solitude des champs de coton (avec Laurent Malet et Isaach de Bankolé, reprise en 1987-88 avec L. Malet et P. Chéreau dans le rôle du Dealer, nouvelle création en 1995-96 avec Pascal Greggory et P. Chéreau à la Manufacture des OEillets). En 1988, après avoir traduit pour Luc Bondy le Conte d’hiver de Shakespeare, il écrit Le Retour au désert, pièce aussitôt créée par Chéreau au Théâtre du Rond-Point à Paris (avec Jacqueline Maillan et Michel Piccoli). En 1988, il écrit Roberto Zucco, diffusée sur France Culture (Nouveau répertoire dramatique de Lucien Attoun) et créée en 1990 par Peter Stein à la Schaubühne de Berlin. Lors de la création française par Boëglin, au TNP-Villeurbanne en 1991, une polémique naîtra, la pièce sera interdite à Chambéry. En 1989, au retour d’un dernier voyage en Amérique Latine, il rentre à Paris où, à 41 ans, il meurt du sida le 15 avril. Il est enterré au cimetière Montmartre.



Bibliographie de Bernard-Marie Koltès

Théâtre :
Les Amertumes (1970), Les Editions de Minuit, 1998.
La Marche (1970), Les Editions de Minuit, 2003.
Procès ivre (1971), Les Editions de Minuit, 2001.
L’Héritage (1972), Les Editions de Minuit, 1998.
Récits morts. Un rêve égaré (1973), Les Editions de Minuit, 2008.
Des voix sourdes (1974), Les Editions de Minuit, 2008.
Le jour des meurtres dans l’histoire d’Hamlet (1974), Les Editions de Minuit, 2006.
Sallinger (1977), Les Editions de Minuit, 1995.
La Nuit juste avant les forêts, Tapuscrit de Théâtre Ouvert (1977), éditions Stock (1978), Les Editions de Minuit, 1988.
Combat de nègre et de chiens (1979), suivi des Carnets, Les Editions de Minuit, 1983-1989.
Quai Ouest (1985), Les Editions de Minuit, 1985.
Dans la solitude des champs de coton (1985), Les Editions de Minuit, 1986.
Roberto Zucco (1988) suivi de Tabataba (1986), Coco (Fragments) et Un hangar à l’ouest, Les Editions de Minuit, 1990.
Le Retour au désert (1988), suivi de Cent ans d’histoire de la famille Serpenoise, Les Editions de Minuit, 1988.

Traduction :
Le Conte d’hiver, William Shakespeare, Traduit de l’anglais, Les Editions de Minuit, 1988.

Récits :
La Fuite à cheval très loin dans la ville, Roman, Les Editions de Minuit, 1984.
Prologue (1986) et autres textes (1986-1991), Les Editions de Minuit, 1991.

Scénario :
Nickel Stuff (1984), Les Editions de Minuit, 2009.

Textes autobiographiques :
Une part de ma vie : Entretiens (1983-1989), Les Editions de Minuit, 1999.
Lettres, Les Editions de Minuit, 2009.


Extrait du texte «

 [… ] malgré tout cela, j'ai couru derrière toi dès que je t'ai vu tourner le coin de la rue, malgré tous les cons qu'il y a dans la rue, dans les cafés, dans les sous-sols de café, ici, partout, malgré la pluie et les fringues mouillées, j'ai couru, pas seulement pour la chambre, pas seulement pour la partie de nuit pour laquelle je cherche une chambre, mais j'ai couru, couru, couru, pour que cette fois, tourné le coin, je ne me trouve pas dans une rue vide de toi, pour que cette fois je ne retrouve pas seulement la pluie, la pluie, la pluie, pour que cette fois je te retrouve toi, de l'autre côté du coin, et que j'ose crier : camarade que j'ose prendre ton bras : camarade que j'ose t'aborder : camarade, donne-moi du feu, ce qui ne te coûtera rien, camarade, sale pluie, sale vent, saloperie de carrefour, il ne fait pas bon tourner ce soir par ici, pour toi comme pour moi, mais je n'ai pas de cigarette, ce n'est pas tant pour fumer que je disais : du feu, camarade, c'était, camarade, pour te dire : saloperie de quartier, saloperie d'habitude de tourner par ici (manière d'aborder les gens !), et toi aussi tu tournes, les fringues toutes trempées, au risque d'attraper n'importe quelle maladie, je ne te demande pas de cigarette non plus, camarade, je ne fume même pas, cela ne te coûtera rien de t'être arrêté, ni feu, ni cigarette, camarade, ni argent (pour que tu partes après !, je ne suis pas à cent francs près, ce soir), et d'ailleurs j'ai moi-même de quoi nous payer un café, je te le paie, camarade, plutôt que de tourner dans cette drôle de lumière, et pour que cela ne te coûte rien que je t'aie abordé - j'ai peut-être ma manière d'aborder les gens, mais finalement, cela ne leur coûte rien (je ne parle pas de chambre, camarade, de chambre pour passer la nuit, car alors les mecs les plus corrects ont leur gueule qui se ferme, pour que tu partes après !, on ne parlera pas de chambre, camarade), mais j'ai une idée à te dire - viens, on ne reste pas ici, on tomberait malades, à coup sûr - pas d'argent, pas de travail, cela n'arrange pas les choses […] ».

Extrait de « La nuit juste avant les Forêt » de Bernard-Marie Koltès, Editions de Minuit.


La nuit juste avant les forêts
de Bernard-Marie Koltès


Note d’intentions

Un besoin irrépressible de dire ce texte, sa violence, sa force, sa beauté, son acuité…

Pour moi, représenter un texte sur une scène de théâtre signifie : conférer une totale confiance au pouvoir de la représentation théâtrale et à la force de ses signes les plus sobres. Il faut, pour que cela ait lieu, travailler dans l’épure et être à la quête de signes théâtraux capables de laisser paraître, à eux seuls et dans un même temps, l’essence même de la pensée profonde d’un auteur et toute la richesse de son écriture. Cela passe aussi par la création lumière, véritable puissance scénographique et dramaturgique à elle seule.

Pour « La nuit juste avant les forêts », il me fallait être un acteur témoin, un passeur, aller au plus simple. L’axe était donc trouvé : l’incarnation ! Car dire ce texte revient à être comme l’auteur lors de l’écriture, il faut en être totalement habité. Un témoignage demande une présence. J’allais donc tenter de dire ce texte dans un dénuement total d’artifices théâtraux.

Se posait alors la question du traitement de  l’espace scénique. A quelle matière fallait-il faire appel afin de respecter la nécessité du dépouillement ? Après réflexion, la tôle rouillée m’apparut comme le support idéal de l’univers « koltésien » ; encore fallait-il que la forme reste ouverte. Aussi décidai-je de jouer dans une scénographie symbolisant les différents espaces cités dans le texte. Celle-ci est donc composée de six grands panneaux de tôle étroits et de deux tonneaux superposés, réceptacles pour l’eau, qui, provenant des cintres, tombe en un filet régulier et continu durant toute la durée de la pièce en résonance avec les éléments liquides contenus dans le texte (pluie, urine, etc.…), et au débit verbal que je décidai rapide. Quatre de ces panneaux seraient disposés le long des murs, représentant ainsi les ponts, les murs des villes, la tôle étant pour moi une matière à symbolique essentiellement urbaine et représentative des espaces délabrés où est reclu et maintenu le sous-prolétariat mondial. Les deux autres, un peu plus hauts, seraient placés respectivement à cour et à jardin, en milieu-scène. Sur celui de jardin, lieu du café, je disposai un miroir brisé, de forme ovale, devant lequel le personnage se tiendrait debout, dos à ce dernier, et le visage découpé par une lumière ponctuelle laissant celui-ci se dessiner et se fondre avec la forme du miroir, la rugosité de l’image étant accentuée par une ampoule nue, suspendue à la droite du visage de l’acteur. Quant au panneau situé à jardin, je plaçai devant un tout petit banc de bois, comme figuration des sièges des stations de métro dans lesquelles se déroule la scène finale, en cherchant à renforcer la notion de profondeur et d’isolement que représentent les sous-sols (autre image/espace du sous-prolétariat), par une lumière en douche. Enfin, je plaçai les deux tonneaux au centre de ces deux panneaux et légèrement en arrière obtenant ainsi une ligne de fuite capable de figurer un carrefour afin de rendre compte de l’espace « rue » contenu lui aussi dans la pièce. La hauteur, l’étroitesse et le nombre de panneaux serait pour moi la représentation de la forêt dont parle le texte. Allait alors se mettre en place une circulation répétitive, voire obsessionnelle, entre ces différents espaces, rendant compte ainsi de l’enfermement social et mental dans lequel le héros se retrouve piégé.

Après la matière concrète, la matière lumineuse. La lumière est un formidable matériau de création et de représentation. Pour ce personnage en dehors, pour ce témoin étrange et passager, je voulais rendre perceptible la notion d’insaisissable ; travailler sur la notion du visible et de l’invisible, de la pénétration d’un corps dans la lumière (aspect vivant, matérialité, incarnation) et de sa fuite dans l’obscurité (immatérialité, fantôme) afin de rendre compte une fois encore de l’intériorité du personnage, de son ambiguïté et de la profondeur de ses états émotionnels. Je désirai aussi rendre compte de la nuit si présente dans le texte et figurant jusque dans le titre, la nuit des villes où tous les trafics ont lieu et  dont l’auteur, lui-même, a fait l’expérience. Fort de tous ces éléments, j’optai pour un éclairage ponctuel et de faible intensité des différents espaces-lieux.

Vint ensuite le choix d’un traitement sonore. Là encore domine l’idée d’apparition/disparition, d’où le choix de musiques contemporaines traitant toutes de la mort et parfois de ses bourreaux. Voix soufflées, sons stridents,  me permettaient une mise en abîme de la fréquence, de la rapidité et de la puissance des sentiments contradictoires et violents qui habitent le personnage. La musique allait donc être, elle aussi, porteuse d’un sens dramaturgique : l’idée que cet homme, cet étranger, était peut-être revenu d’entre les morts afin de porter la parole des victimes du monde contemporain.

Tout cette recherche ne s‘était fixée qu’un seul but : contourner l’immédiate perception des choses, se détourner du réel, afin de laisser la seule place aux signes et aux sens d’autres matières, moins habituelles, celles du son, de la lumière et des mots.

Tout cela pour tenter d’obtenir une épure extrême, un dépouillement total, jusqu’à l’os, afin que la poésie puisse advenir et que la force de son contenu nous apparaisse, à savoir : nous dévoiler, dans son entièreté, la cruauté du monde.
Christophe Laparra


Revue de presse



Le crépuscule des maudits

Dans les bas-fonds de la misère et de la déréliction, se débat un homme en attente de « quelqu’un qui serait comme un ange au milieu de ce bordel ». Acculé à la solitude et à l’incompréhension, le héros hurle son malaise et se débat dans la difficulté d’un monde qui n’est confortable qu’aux bourgeois et aux possédants. Christophe Laparra s’empare du texte de Koltès et lui offre toute l’intensité de son jeu et la force de sa présence. Un texte décapant et une belle performance à ne pas rater.

Entre tôles et pissotières, sous un quinquet incertain qui transforme son visage en masque hagard et ravagé, un homme se tient qui hurle le désespoir de sa condition. Floué par les hommes, trahi par les putes, volé, dépouillé et rejeté par une société cruelle et violente, il se dresse dans le flot de sa propre parole, submergé par un torrent terrifiant dont la puissance le terrasse. Les mots viennent à toute vitesse, et la clameur des plus archaïques douleurs résonne au bord du précipice mental où se tient ce maudit en déséquilibre.

Le texte de Koltès fait soliloquer la misère. La pièce apparaît bientôt comme la chambre d’échos de toutes les violences contemporaines. La nuit des villes privées d’urbanité, le sous-sol des cités putrides, la perdition d’un sous-prolétariat méprisé et pourtant ivre de nouvelles révoltes et les mesquineries d’une société raciste et homophobe campent le décor symbolique où se débat le héros. La scène dépouillée et presque vide, semble pleine de tous ces éléments pesants et blessants que le texte évoque. Le bruit lancinant de l’eau qui s’écoule, entre angoisse et espoir de reviviscence, évoque les souterrains et les caves où erre cet esprit en proie à un atroce chagrin métaphysique.

Christophe Laparra dit le texte de Koltès avec une virulence émétique. Son intelligence du texte est évidente et son jeu sert le propos avec précision et rigueur. Les mots sont jetés à la face des spectateurs, et le comédien, dans une transe paradoxale, faite de lucidité et de cruauté, déverse un discours dont la violence est à la hauteur de celle de la société qu’il fustige. L’effet de symétrie abyssale est renforcée par le préambule où l’acteur vient renvoyer sa propre image à la salle à l’aide d’un miroir aveuglant. C’est de nous aussi qu’il va donc être question ici, de nos mesquineries et de nos aveuglements benoîts. Le texte relève ainsi davantage de l’accusation que du témoignage : reste alors aux consciences politiques à se réveiller après cette salutaire crise et ce cri solitaire.

Catherine Robert - THEATRE online.com - Juillet 2002

«  La nuit juste avant les forêts, soliloque extrême de Bernard-Marie koltès interprété avec passion par Christophe Laparra. (…) Un délire verbal que Christophe Laparra maîtrise avec intensité. Les mots se chevauchent, les phrases se mettent à hurler ou à haleter, les obscénités surgissent des tripes… »
Ph. L. - Le Havre-Presse - Janvier 2004

« Christophe Laparra est de ceux que le texte hante et  habite et qui l’expulsent nécessairement. (…) C’est un grand moment d’humanité plus encore qu’un grand moment de théâtre que nous offre Christophe Laparra »
Alain Pécoult - AgoraPièces - Juillet 2002


  « Un acteur charismatique et un texte incontournable. (…) Christophe Laparra, ogre des mots, a reconnu pour sienne la beauté vénéneuse et salutaire du verbe. Il s’en est emparé en 1997 et, depuis, il le crache sur scène dans l’urgence sans cesse réitérée, sincère et intransigeant. »
A.M. - Dauphiné Libéré-Vaucluse Matin - Juillet 2002

« Qu’un acteur interprète le rebelle qui fustige la société, rien jusque-là d’extraordinaire. Mais là, quelle sincérité, quel don de soi, quelle force ! A 100 à l’heure, Laparra déclame son texte. (…) Il ne mâche pas ses mots et frappe là où ça fait mal. Le public n’ose plus respirer. »
J.B. - Ouest-France - Mars 1999

« Christophe Laparra entonne un hymne à l’amour d’autrui et à l’acceptation de la différence pénétrant jusqu’à l’âme. »
Le Courrier Picard - Janvier 1997

« Il faut bien du talent pour ne pas se laisser étouffer par le texte difficile et âpre de Koltès. Une gageure réussie par le jeune comédien. »
D. Moisan - Le Bonhomme Picard - Janvier 1997